29 Mai 2013
Par Gilles VOIRIN
Merci au jury, pourtant présidé par un Steven Spilberg dont le puritanisme est bien connu des cinéphiles, d’avoir attribué la palme d’or à l’excellent film du réalisateur niçois Abdellatif Kechiche " La vie d’Adéle ".
Merci à Abdellatif Kechiche pour ces paroles prononcées lors de la remise de de la palme d’or, au moment même où se terminait, à Paris, une manifestation contre la liberté, contre l’égalité, contre cette loi républicaine permettant le mariage pour tous . (Quel clin d’œil !)
« Je voudrais dédier ce prix à cette belle jeunesse de France que j’ai rencontré lors de la longue période que fut la réalisation de ce film et qui m’a beaucoup appris sur cet esprit de liberté et du vivre-ensemble et dédier également à une autre jeunesse pour un acte extraordinaire qui s’est passé il y a peu de temps - la Révolution tunisienne – pour leur aspiration à vivre librement, s’exprimer librement, aimer librement »
Merci aux organisateurs pour, enfin, honorer le créateur du festival , Jean Zay , libre penseur historique dont les circulaires font toujours référence lorsqu’il s’agit de défendre la laïcité à l’école.
(ndlr : nous n’ ignorons pas les problèmes sociaux qui ont perturbé le tournage, les rapports tendus entre le réalisateur et l’équipe du film, mais, cela est une autre histoire et n’enlève rien à la profondeur du message envoyé et à la qualité artistique de l’œuvre .)