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Adhérente de la Fédération Nationale de la Libre Pensée

LA MUNICIPALITE D’ARGENTEUIL RETIRE SON PROJET


CONSEIL DES CULTES ET JOURNEE DE SPIRITUALITES :

Le 3 décembre 2012, Monsieur le Maire Philippe Doucet proposait au Conseil Municipal de la ville d’Argenteuil la création d’un Conseil des Cultes et d’une Journée des spiritualités, en violation de la loi de 1905 de Séparation des Eglises et de l’Etat.

Immédiatement, la Libre Pensée condamnait publiquement ce Concordat d’Argenteuil. Elle prenait l’initiative d’un Appel des Laïques du Val d’Oise pour tenir un meeting laïque à Argenteuil et demandait une salle municipale pour réunir les laïques. Des centaines de partisans de la loi de 1905 contresignaient cet Appel.

Un déni de démocratie

Malgré toutes les démarches et interventions diverses, le Maire d’Argenteuil maintenait son projet et jusqu’au bout, il a refusé d’attribuer une salle aux laïques. Mais la laïcité a été si forte qu’il a du reculer sur son projet. Même les cultes lui ont conseillé de ne pas s’entêter.

Aussi, l’édile antilaïque était contraint de présenter une délibération au Conseil municipal du 8 avril 2013 pour « rapporter la délibération du 3 décembre 2012 ». Le Conseil des Culte avait vécu. Il est remplacé par un « Conseil du vivre ensemble réunissant la Ville, l’Etat ainsi que l’ensemble des associations locales cultuelles et laïques en faisant la demande ».

La Libre Pensée n’en sera pas, car il n’est pas question de participer à un concordat « soft » après avoir combattu un concordat « hard ». D’autant que le Maire a démontré son peu de cas du respect du droit démocratique de réunion.

Une deuxième défaite des démembreurs de la République

Après l’échec cuisant du référendum en Alsace qui s’inscrivait dans l’anticipation de l’Acte III de la décentralisation, le recul du Maire d’Argenteuil sur son concordat local, montre à l’évidence que la force de la démocratie, de la République et de la laïcité vit dans la conscience majoritaire des citoyens de ce pays. Il n’appartient à personne de faire tourner la roue de l’Histoire à l’envers.

L’essai concordataire a été mis en échec à Argenteuil,
il sera abrogé en Alsace-Moselle.
La Libre Pensée appelle tous les laïques à participer au rassemblement laïque,
le 4 mai 2013 à 14H, place de Broglie à Strasbourg
pour l’abrogation du Concordat et du statut clérical d’exception d’Alsace-Moselle.

Déclaration commune de l’Union Rationaliste et de la Fédération nationale de la Libre Pensée

La Fédération Nationale de la Libre Pensée et l’Union Rationaliste appellent tous les citoyens et les laïques à participer à un rassemblement le samedi 4 mai à 14h, place Broglie à Strasbourg, pour l’abrogation du Concordat d’Alsace-Moselle et du Statut scolaire d’exception.

Le concordat, signé en 1801 par Napoléon Bonaparte et le pape Pie VII, établit une religion d’État dont les prêtres sont payés par le budget de l’État, c’est-à-dire par les impôts de tous les citoyens, quelle que soit leur opinion religieuse ou philosophique. Il a été étendu aux deux religions protestantes et au judaïsme en 1804 par des articles organiques. Il établissait aussi un droit de regard de l’État sur les religions.

Le statut scolaire a pour origine la loi Falloux de 1850 et la législation de l’Empire Allemand de 1870. Il organise l’enseignement de la religion à l’Ecole publique et oblige les citoyens qui ne souhaitent pas que leurs enfants soient catéchisés à demander une dispense. La loi sur le blasphème de l’Empire Allemand est encore en vigueur et a permis, cet hiver, à une association catholique intégriste de porter plainte contre un spectacle théâtral jugé blasphématoire.

Toutes ces particularités législatives, qui n’ont rien à voir avec le droit social local d’Alsace- Moselle, et qui sont d’inspiration monarchique et antirépublicaine, portent atteinte à la liberté de conscience et à l’égalité des citoyens devant la loi. Elles sont contraires à la loi de 1905 qui sépare les Églises de l’État et assure à chaque citoyen la liberté de conscience, qui est bien plus large que la seule liberté de religion qu’on impose aux citoyens qui vivent en Alsace-Moselle.

Alors que les Alsaciens viennent de signifier leur attachement à la République en rejetant le projet de conseil territorial d’Alsace, il est plus que temps d’en finir avec ces vestiges d’un autre âge. Il est temps pour tous les citoyens attachés à la République une, indivisible et laïque de faire entendre leur voix en manifestant publiquement.

Strasbourg, le 22 avril 2013
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