Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Adhérente de la Fédération Nationale de la Libre Pensée

La Fédération nationale de la Libre Pensée appelle aux rassemblements pour la libération de Louisa Hanoune

https://www.fnlp.fr/uploads/images/articles/l_hanoune/louisa%20hanoune.jpgLa Secrétaire générale du Parti des Travailleurs d’Algérie a été arrêtée par le pouvoir algérien, parce qu’elle luttait avec le peuple au motif qu’elle voulait, comme des millions d’Algériens « changer le système ».
Louisa Hanoune est une militante connue pour son combat pour les libertés démocratiques, la défense du peuple berbère, pour les droits des femmes (pour lesquels elle a déjà été arrêtée dans le passé) et pour la séparation du politique et du religieux.

On peut ne pas partager tout ou partie de son combat, mais il est intolérable qu’elle soit en prison pour des motifs politiques.

La Libre Pensée appelle tous les démocrates et les partisans des libertés démocratiques à participer aux rassemblements dans toute la France le jeudi 20 juin 2019 devant l’Ambassade à Paris et devant les consulats en province pour la

Libération immédiate de Louisa Hanoune, prisonnière politique !

Paris, le 17 juin 2019

Qui est Louisa Hanoune ?

(Source : Wikipedia)
Louisa Hanoune (arabe : لويزة حنون ), née le 7 avril 1954 à Chekfa dans l'actuelle wilaya de Jijel, est une femme politique algérienne. Secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), elle se présente à l'élection présidentielle de 2004 (1 %), étant la première femme algérienne candidate à la magistrature suprême. Elle arrive ensuite en deuxième position du scrutin présidentiel de 2009 (4,2 %), dont elle conteste les résultats, puis en quatrième position (1,4 %) de celui de 2014.
Elle est arrêtée dans le contexte des manifestations de 2019 en Algérie.


Biographie
Origines et formation
Fille de paysans pauvres des montagnes de Jijel, elle fuit, en pleine guerre, avec toute sa famille vers la ville d'Annaba après que la maison de ses parents eut été plastiquée par l’armée française. Après l’indépendance, en 1962, elle est la première femme de sa famille à aller à l’école.
Elle rompt avec son père pour pouvoir, après avoir obtenu le baccalauréat, faire des
études de droit à l’université d'Annaba. C’est ensuite dans « l’effervescence socialiste » de l’Algérie nouvellement indépendante que Louisa Hanoune forge sa conscience politique. Elle est avocate de profession.

Parcours politique
Dans les années 1980, Louisa Hanoune milite dans des groupes féministes qui
manifestent contre le code de la famille, adopté par l'Assemblée populaire nationale en 1984.
Membre d'un parti clandestin d'extrême gauche, l'Organisation socialiste des travailleurs
(OST), elle est arrêtée en 1986 et passe six mois en prison. Lorsque, sous la pression d'émeutes sanglantes, l'Algérie adopte en 1989 un système pluraliste, Hanoune fait partie des fondateurs du Parti des travailleurs, dont elle est porte-parole et dirige le journal, Fraternité.
En 2004, elle est la première Algérienne et femme du monde arabe à se présenter à une élection présidentielle ( 1 ) ; elle obtient 1 % des votes (101 630 voix) ( 2 ). Elle se présente également à l’élection présidentielle de 2009 ( 3 ). Selon les résultats officiels (largement contestés ( 4 ), elle arrive en deuxième position avec 4,22 % des suffrages (649 632 voix).

Durant le printemps arabe, elle appelle le gouvernement algérien à prendre des mesures sociales en urgence afin d'éviter le scénario de l'Égypte ou de la Tunisie.
À nouveau candidate lors de l'élection présidentielle de 2014, elle propose notamment
d'exclure toute relation avec Israël, de rompre les accords d'associations avec l'Union
européenne ainsi que de rejeter l'adhésion de l'Algérie à l'OMC ( 5 ). Abdelaziz Bouteflika est réélu dès le premier tour et Louisa Hanoune se classe quatrième, avec 1,37 % des voix.


Événements de 2019
Durant la préparation de l’élection présidentielle prévue pour avril 2019, elle renonce à
se présenter, comme plusieurs autres candidats, s'opposant à la candidature du président Bouteflika à un cinquième mandat ( 6 ). Dans le cadre des manifestations de masse ayant conduit à la démission de celui-ci, elle appelle à la poursuite de la mobilisation, accusant le chef d’État-major, Ahmed Gaïd Salah, de vouloir établir une dictature militaire sur le modèle d'Abdel Fattah al-Sissi en Égypte ( 7 ). Le 27 mars, le Parti des travailleurs annonce la démission de ses élus de l'APN ( 8 ). Le 9 mai 2019, elle est entendue comme témoin devant le tribunal militaire de Blida dans le cadre d'une enquête pour « atteinte à l'autorité de l'armée » et « complot contre l'autorité de l'État » ouverte contre Saïd Bouteflika, frère de l'ancien président, et deux anciens hauts responsables des services de renseignement, Mohamed Mediène et Athmane Tartag ( 9 ). Le jour même, elle est placée en détention provisoire dans l'attente d’un procès ( 10 ). Les médias soulignent alors que Louisa Hanoune était une proche du clan Bouteflika, notamment de Saïd Bouteflika11. Des interrogations sont soulevées sur sa volonté de prolonger le quatrième mandat de l’ancien président après le rapport sine die du scrutin présidentiel prévu pour avril 2019 en raison des manifestations ( 11 ). Le Parti des travailleurs qualifie son arrestation d'« acte antidémocratique qui criminalise l’action politique » ( 12 ). Le 17 mai, plusieurs personnalités françaises, dont Jean-Marc Ayrault, Jean-Luc Mélenchon, Philippe Martinez et Henri Leclerc, demandent sa libération immédiate ( 13 ). Le 31 mai, les partis et organisations politiques le FFS, le RCD, le PLJ, le MDS, Jil jadid, l’UCP, le PST, le PNSD, le PLD, publient un communiqué commun dans lequel ils demandent le « respect des libertés démocratiques et donc la libération de Louisa Hanoune ». Le 3 juin, l’ancienne moudjahida Zohra Drif écrit chef d’État-major pour lui demander de libérer la secrétaire générale du PT ( 14 ). Le 9 juin 2019, Ramdane Youcef Taazibt, un des cadres du PT, affirme que la santé de Louisa Hanoune s'est détériorée ( 15 ).

1 « Louisa Hanoune : la vie en rouge » [archive] (portrait dans Jeune Afrique)
2 http://www.election-politique.com/images/tableaux/presidentiellealgerie.gif [archive]
3 El Moudjahid, 20 février 2009 [1] [archive]
4 « Les adversaires de Bouteflika contestent les résultats des élections » [archive], sur Magharebia, 13 avril 2009

5 Mélanie Matarese, « Algérie : Louisa Hanoune se rêve en "Hugo Chavez de l'Algérie" », in Le Figaro, mardi 15 avril 2014, page 6.
6 « Le PT décide de ne pas participer à la présidentielle d'avril prochain » [archive] (consulté le 2 mars 2019).
7 « Algérie. Le PT se mobilise après l'arrestation de Louisa Hanoune » [archive], sur L'Humanité, 12 mai 2019 (consulté le 15 mai 2019)
8 « Le PT démissionne de l'APN » [archive], sur Al HuffPost Maghreb (consulté le 27 mars 2019)
9 http://www.rfi.fr/afrique/20190510-algerie-louisa-hanoune-incarceree-complot-contre-autorite-etat [archive]
10 https://www.ouest-france.fr/monde/algerie/algerie-la-pasionaria-trotskiste-louisa-hanoune-en-detention-provisoire-
6343250 [archive]
11 https://www.jeuneafrique.com/772462/politique/algerie-louisa-hanoune-entendue-dans-lenquete-sur-said-bouteflika-et-lesgeneraux-
toufik-et-tartag/ [archive]
12 « Algérie. Le PT se mobilise après l'arrestation de Louisa Hanoune » [archive], sur L'Humanité, 12 mai 2019 (consulté le 15 mai 2019)
13 Le Point Afrique, « Algérie : appel pour la libération de Louisa Hanoune » [archive], sur Le Point (consulté le 19 mai 2019)
14 lesoirdalgerie.com, « Les appels à la libération de Louisa Hanoune se multiplient: Toute l'actualité sur lesoirdalgerie.com » [archive],
sur http://www.lesoirdalgerie.com/ [archive] (consulté le 6 juin 2019)
15 « PT: dégradation de l'état de santé de Louisa Hanoune » [archive], sur Al HuffPost Maghreb, 8 juin 2019 (consulté le 9 juin 2019)

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :